Sur la Côte des Légendes passe le célèbre sentier des douaniers qui vous emmène au typique village de Meneham. C’est l’un des plus emblématiques sentiers de Grande Randonnée® français.
Le GR® 34 – ou « sentier des Douaniers » – longe sur plus de 1 800 km l’ensemble des côtes bretonnes, offrant constamment d’imprenables vues sur la mer. Inoubliable!
Créé en 1791, le sentier des douaniers permettait de sillonner la côte pour empêcher la contrebande. Tombé en désuétude au début du 20e siècle, ce sentier connaît une deuxième vie depuis 1968, et l’apparition, près de Lannion, des célèbres marques blanches et rouges qui balisent l’itinéraire.
Aujourd’hui, le GR® 34 fait le tour du littoral breton, du Mont-Saint-Michel au barrage d’Arzal (Morbihan). Pointes rocheuses, côtes sauvages, marais, dunes, plages, criques, faune et flore diverses, riche patrimoine historique… A chaque virage, une nouvelle carte postale.
Incroyable que cet authentique village de Meneham. Du Breton « Menez ham », son nom signifie « le hameau sur le mont ». Implanté sur la commune de Kerlouan, le village de Meneham se situe au cœur du Pays Pagan qui s’étire de Goulven jusqu’à Plouguerneau. Faussement traduit par « païen « , Il semblerait que le mot « Pagan » veuille plutôt vouloir dire « paysan « .
Logiquement tourné vers la mer afin de surveiller la côte, le corps de garde est à l’origine du village de Meneham. L’incertitude demeure quant à la date de sa construction. En effet, longtemps attribué à Vauban (1633-1707), plusieurs éléments laissent à penser qu’il aurait été édifié vers 1756, soit une cinquantaine d’années après la mort de ce dernier. Le Duc d’Aiguillon, alors commandant en chef de la Province de Bretagne de 1753 à 1768 a en effet ordonné la construction d’un grand nombre de corps de garde sur le littoral breton. Celui de Meneham en fait probablement partie.
Stratégiquement implanté à 21 mètres au dessus du niveau de la mer, la vue qu’il offre s’étend du phare de Pontusval en Brignogan-Plages jusqu’à celui de l’Ile Vierge en Plouguerneau, le phare en pierre le plus haut d’Europe.
C’est en 1840 qu’apparaissent les premières maisons de rapport. Elles sont louées à des familles de paysans qui les agrandissent au fur et à mesure des naissances. A son apogée, le village compte jusqu’à 80 âmes et les 14 maisons abritent parfois 2 ou 3 générations.
La visite du village de Meneham et des maisons met en lumière les habitats rustiques de l’époque composés d’une grande pièce principale dans laquelle toute la famille dormait. Du coup, les lits étaient clos conçus à l’intérieur d’une robuste armoire et s’ouvrant par une porte.
Dans des logements habituellement constitués d’une seule pièce, abritant toute la maisonnée, le lit-clos permettait un peu d’intimité et conservait la chaleur de ses occupants l’hiver. Il pouvait être à deux niveaux ; dans ce cas, les jeunes dormaient à l’étage. Un banc-coffre se trouvait généralement devant le lit-clos, servant à la fois de marche-pied pour accéder au lit et de meuble de rangement pour le linge.
Au départ paysans cultivateurs, les habitants de Meneham se tournent aussi rapidement vers la mer et ses richesses : la pêche côtière et la récolte du goémon. Ce dernier est utilisé comme engrais ou brûlé dans des fours appelés : « fours à goémon » (Un exemplaire est encore visible aujourd’hui sur la dune, près du port de Meneham). De cette algue brûlée, ils en retirent principalement de l’iode puis plus tard l’algine, une substance épaississante que l’on retrouve dans certains produits alimentaires ou cosmétiques.
Le quotidien des habitants n’est pas simple. Entre terre et mer le travail est effectivement rude et physique. Les conditions hivernales sont difficiles à surmonter et la situation géographique du village, son éloignement des villes et lieux d’échanges, compliquent leur modeste existence. Ici, on ne compte pas son temps. Les tâches sont nombreuses et diverses. Dès le plus jeune âge, toute la famille participe aux travaux, à l’entraide : pêche, récolte du goémon, séchage et brûlage de celui-ci, travail de la terre et obligations domestiques, ramassage du bois pour se chauffer et cuisiner (fabrication du pain, de charcuterie), mais aussi lavage du linge au lavoir, soin des animaux et surveillance des vaches dans les parcelles environnantes….
Le site de Meneham fait l’objet d’un classement en 1975. L’auberge ferme deux ans plus tard, et les habitants désertent le site. Les bâtiments, ainsi délaissés, tombent peu à peu en ruine et le dernier habitant quitte Meneham en 2001. L’objectif principal est alors de restaurer le village à l’identique en respectant l’architecture existante et les matériaux d’origine. Le projet est réellement lancé en 2002 et la restauration commence en novembre 2004 pour s’achever en juin 2009.
Grâce au gîte d’étape, à l’auberge, aux ateliers d’artisans et aux espaces muséographiques, Meneham est aujourd’hui animé tout au long de l’année. Par ailleurs, les multiples animations sont organisées par les associations locales et soutenues par la Communauté de Communes et l’office de Tourisme Lesneven – Côte des Légendes.
Les plages alentours sont superbes, très étendues avec ces rochers et son sable blanc si caractéristique de la région.
On pourrait se croire au Seychelles si la température extérieure n’avoisinait pas les 18 degrés et celle de l’eau 13 degrés. Ce qui n’a aucunement empêché Charlie de s’en donner à cœur joie comme le montre les images qui vont suivre 🙂
Retrouvez toutes les infos utiles pour vous rendre sur la Côte des Légendes sur le site de l’Office de Tourisme.