Ryanair contraint d’indemniser une passagère irlandaise bloquée durant neuf jours au Portugal faute de vol retour dû à l’éruption du volcan islandais.
La justice européenne a rappelé jeudi à la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair que, conformément à la législation de l’UE, toutes les compagnies aériennes doivent indemniser les passagers dont le vol a été annulé en raison de « circonstances extraordinaires ».
La Cour européenne de justice (CEJ) était appelée à trancher un différend entre la compagnie et une passagère d’un vol Faro-Dublin qui s’était retrouvée bloquée neuf jours au Portugal après l’annulation de son vol en raison de l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll en avril 2010.
Les cendres glacées du volcan Eyjafjallajokull risquent de refroidir pendant un certain temps les relations entre les compagnies aériennes et l’Europe. En mars 2010, un épais nuage dû à l’éruption de ce volcan islandais avait provoqué l’annulation de quelque 100.000 vols !
À son arrivée en Irlande, Denise McDonald avait présenté une facture de 1130 euros à Ryanair. Somme que la compagnie refusa de payer, au prétexte que ces événements inédits dépassaient le cadre des «événements extraordinaires» habituellement pris en charge.
La Cour européenne de justice, suivant les réquisitions de l’avocat général Yves Bot, a ordonné le règlement des factures. La Cour a estimé que le droit communautaire ne pouvait reconnaître une nouvelle catégorie «événements particulièrement extraordinaires» au-delà d’«événements extraordinaires» 🙂 On marche sur la tête, non?!
Bref, les compagnies doivent assister les voyageurs, à condition que le montant des factures soit raisonnable, correspondant à des sommes que devront établir les tribunaux nationaux. Ryanair grogne, et assure que désormais les passagers réclameront trop facilement des dédommagements. Ben voyons, c’est sûr que ça arrive tous les jours qu’un volcan se réveille 🙂
Les compagnies redoutent de devenir des assureurs de dernier recours. Et pensent que d’aucuns tenteront parfois de prolonger leurs vacances aux frais de la princesse. Le risque encouru dans un futur proche ? Une hausse notable du tarif des billets d’avion.