Déjà en janvier dernier, je publiais un post en référence à l’abus de position dominante des centrales de réservations à l’égard des hôteliers. Aujourd’hui, je me félicite que le syndicat hôtelier (l’UMIH) saisisse l’autorité de la concurrence afin de dénoncer les pratiques anti-concurrentielles de grandes agences en ligne !
La principale organisation patronale de l’hôtellerie, l’UMIH passe à présent à l’action : l’UMIH a promis une saisine devant l’Autorité de la concurrence, contre Booking.com, Expedia et HRS.
« Les plateformes de réservation hôtelière en ligne sont devenues un canal de distribution incontournable pour les hôteliers », rappelle le syndicat. Mais « les avantages offerts par ces plateformes ont progressivement été annihilés par les effets nocifs de leurs pratiques commerciales qui violent les droits européen et français de la concurrence ».
« Il y a un durcissement radical des clauses contractuelles imposées aux hôteliers qui, compte tenu de la structure du marché, ne sont pas en position de les refuser », souligne Roland Héguy, cité par l’AFP. Le président de l’Umih dénonce aussi la hausse régulière des commissions, qui entraîne « un étranglement des hôteliers ». Que dire de l’achat systématique du nom de domaine de chaque hôtel sur Google, assurant aux centrales de réservation la pole position en 1ère page de Google lorsqu’un internaute émet une requête sur un hôtel en particulier.
Le directeur général de HRS surpris par la saisine, déclare : « Je suis assez surpris par cette décision, d’autant que l’Umih ne nous a jamais contactés pour en discuter ».
« Certains hôteliers se plaignent de la mainmise d’un ou deux grands sites sur leur politique commerciale, ce que je peux comprendre », conclut Emmanuel Ebray, sans donner de nom.
Le syndicat d’hôteliers et de restaurateurs CPIH (Chambre des professionnels indépendants de l’hôtellerie) a annoncé mardi, lors d’un point presse avec l’Umih, qu’il se joignait à la saisine de ce dernier.
De son côté, le GNC (Groupement national des chaînes) étudie l’affaire, et doit rendre une réponse « très rapidement », a précisé son président Jacques Barré.
Selon Roland Héguy, « les réservations en ligne représentent 30% du chiffre d’affaires (21,7 milliards d’euros) de l’hôtellerie en France ».
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La seule solution pour lutter contre ces sangsues que sont Booking, Expedia et sa sucursale supposée indépendante Tripadvisor, c’est d’éduquer le client en lui faisant bien comprendre que s’il réserve directement, il aura le même tarif et la même disponibilité parce que ces centrales d’interception de clients doivent impérativement se connecter sur le site de l’hôtel, pour donner un prix et une disponibilité. C’est en effet exact qu’elles garantissent le meilleur prix, parce que c’est celui que nous leur donnons. Mais si vous réserver directement sur le site de l’hôtel, en faisant un tout petit effort pour le trouver à 3 ou 4 lignes plus bas, vous aurez aussi le téléphone de l’hôtel pour un contact direct qui vous permettra de mieux choisir votre chambre et aussi d’associer une voix et une attitude plus personnalisée. Pour informer les clients sur le vrai visage de ces centrales, il faut leur dire que nous, hôteliers, sommes régulièrement sollicités pour souscrire à différents programmes de pub qui nous permettent d’améliorer nos notes et nos positions. Les commentaires négatifs disparaissent ou sont relégués sur l’arrière si nous payons plus de commissions par exemple. Pour résumer, ces sites sont de la pure arnaque. Le travail qu’ils font ne vaut pas plus de 1% de commission quand ils sont à 15% en moyenne. C’est tout simplement du vol. Cela oblige les hôteliers à augmenter leurs tarifs pour survivre avec le risque de décrochage des prix. Pendant un moment j’ai essayé de ne pas mettre mon hôtel sur ces sites mais même sans contrat, ils vous publie, mais à l’heure de faire une réservation, ils indiquent qu’il n’y a pas de place dans votre hôtel et vous en propose un autre immédiatement. Cela s’appelle détournement de clients.
A tous les clients d’hôtel je réitère ma demande: faites un petit effort pour cliquer sur le site de l’hôtel qui se trouve très souvent à côté des sites de ces centrales de voleurs de clients.
Perso, je ne savais pas que booking se permettait de programmer un hôtel sans contrat en l’affichant systématiquement complet pour revendre d’autres hôtels à proximité. C’est évidemment du détournement de client. Je ne comprends toujours pas pourquoi les hôteliers continuent de programmer leurs hôtels sur booking alors qu’ils auraient tout à gagner à développer une vraie stratégie marketing avec des partenaires (OTA) et autres correspondant à leur positionnement. Bref, booking c’est la solution de facilité pour des hôteliers qui veulent pas se fouler