L’émirat souhaite réduire de 20% ses émissions de CO² dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie d’ici 2011, avant de se transformer en «ville verte ».
Effet de mode ou prise de conscience ? Le Département du tourisme et du commerce de Dubaï (DTCM) a diffusé un communiqué le 25 septembre pour indiquer l’engagement de l’émirat à diminuer de 20% ses émissions de carbone dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie d’ici 2011.
«Après être tombé dans l’excès urbain, mieux vaux tard que jamais », remarque Nicolas Delord, directeur tour-opérating de Kuoni, 1er TO à avoir reçu le label qualité de Dubaï en mai dernier. « L’initiative est cependant louable et pragmatique. Reste à savoir si elle est crédible. Attendons d’avoir des résultats concrets, ce qui est probable puisque l’émirat a de gros moyens. »
Selon le DTCM, l’initiative se concentre sur la conservation des ressources naturelles et l’utilisation sensible de l’énergie, de l’eau et du gaz. Un système de surveillance « aidera les entreprises du secteur touristique en mesurant le taux d’émission de CO² ».
Le développement de Dubaï comprend aussi la création de 29 parcs publics supplémentaires, 45 parcs résidentiels et 27 autres infrastructures de plein air, dans l’objectif d’ « oxygéner le paysage urbain » de la ville avec près de 670 hectares de verdure. « Le problème c’est que Dubaï est obligé de construire des infrastructures vertes et des parcs pour compenser ses émissions de CO², au lieu de préserver simplement ses richesses naturelles.
C’est la limite de cette initiative. » souligne Nicolas Delord. Avec une autre question, qu’on peut légitimement se poser : est bien raisonnable de faire pousser tant de verdure en plein désert quand l’eau est un bien aussi précieux…?