Après un passage interminable à la douane à Dubaï (2h d’attente à l’aéroport) suivi d’une courte nuit au Desert Palm, direction le petit état de Ras Al Khaimah situé à environ 45 mn de voiture de Dubaï. L’émirat de Ras Al Khaimah – qui signifie littéralement « Tête de la tente »- est constitué de deux enclaves dont la plus grande – et comprenant la ville de Ras el Khaïmah – est située à l’extrême nord des Émirats Arabes Unis. Le territoire est en majorité montagneux bien que le sud de la ville de Ras Al Khaimah soit constitué de dunes de sable.
L’émirat de Ras Al Khaimah possède une frontière avec le sultanat d’Oman et avec tous les autres émirats sauf Abou Dabi ! Comme dans le reste des Émirats arabes unis, le droit et les lois sont basés sur la charia.
De nombreuses entreprises internationales implantent des filiales à Ras Al Khaimah où la fiscalité est particulièrement avantageuse. À Ras al-Khaimah, il n’y a pas d’impôt sur les sociétés, ni sur les bénéfices, ni de droits de douane, ni de droit de succession !
1ère étape de mon aventure dans l’émirat de Ras Al Khaimah, l’hôtel Banyan Tree Al Wadi situé dans le désert et tourné vers un tourisme éco-responsable. Ici, pas de gratte-ciel vertigineux, de marinas artificielles sorties du sable ou de constructions qui gagnent sans cesse sur la mer. Mais la nature, rien que la nature, sauvage et préservée, que l’on découvre parmi ergs, montagnes, criques, lagons et plaines agraires, véritable paradis des oiseaux. Sans compter que l’Émirat s’enorgueillit d’une histoire vieille de 7 000 ans – comme en témoignent encore certains sites archéologiques – où s’inscrivent de nombreuses traditions comme la pêche, la fauconnerie, la perliculture ou les courses de chameaux.
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De quoi séduire un public avide de culture et de désert, plus encore lorsque les portes du Sahara se referment chaque jour davantage. Surgi des dunes en 2010 dans une architecture orientale parfaitement intégrée à l’environnement désertique, le Banyan Tree Al Wadi fut l’un des premiers hôtels à relever le défi du tourisme dans l’émirat de Ras Al Khaimah. Avec pour seuls objectifs : s’intégrer dans l’environnement et offrir aux voyageurs une expérience de séjour hors des sentiers battus, à travers un florilège d’activités. On pourra ainsi observer les oryx et les gazelles déambuler en toute insouciance devant les villas, enfourcher les étalons dont raffolent les cheikhs lors des courses hippiques. Mais aussi pister au petit jour, dans le sable légèrement ocre, les traces de scorpions, de renards et de chats sauvages. Ou encore s’initier au dressage des aigles et des faucons selon un rituel ancestral. Authentique et inattendue, l’immersion ne manque pas de détonner face à la démesure de son émirat voisin Dubaï !
De ma tente de luxe d’une superficie proche des 200 m2 avec piscine privée face au désert, j’ai pu chaque matin (tôt) et le soir (avant le coucher du soleil) observer les Oryx et autres gazelles curieuses de voir en vrai une parisienne égarée dans le désert :-). Au Banyan Tree Al Wadi tout est pensé pour votre confort.
Les tentes d’un luxe inouï offrent une large chambre avec lit kinz size face au désert, une salle de bains qui a elle toute seule occupe la moitié de la tente avec une gigantesque baignoire signée Stark et une douche tout aussi gigantesque à effet de pluie s’il vous plaît ! Pas très écolo la baignoire dans le désert, non? Bref, vous pensez bien que j’ai privilégié la douche durant mon séjour ;-).
Parmi les nombreuses activités proposées par le Banyan Tree Al Wadi, une en particulier a retenu mon attention, la chasse au faucon. Rendez vous pris à 8h du matin (à la fraîche ;-)) avec la fauconnière du Banyan Tree Al Wadi, une sud africaine de 26 ans aussi passionnée que passionnante qui éduque, dresse et soigne chaque jour une trentaine d’oiseaux dont des faucons et des chouettes réputées pour la chasse. L’occasion pour moi d’étrenner mon VTT (gracieusement mis à disposition dans chaque villa) pour parcourir le domaine – gigantesque – sur lequel s’étend le Banyan Tree Al Wadi.
La fauconnerie, traditionnellement pratiquée par les bédouins, occupe aujourd’hui une place très importante dans la culture de la Péninsule Arabique et tout particulièrement dans les Émirats Arabes Unis. C’est surtout le faucon, oiseau majestueux, qui fait partie intégrante des traditions des Émirats, au point qu’il figure sur tous les billets de banque (on le retrouve aussi sur les billets émis par le Sultanat d’Oman).
A l’origine, les bédouins capturaient à l’automne des oiseaux de passage et les dressaient en vue de chasser le gibier traditionnel, comme l’outarde houbara et le lièvre, permettant un apport en protéines animales apprécié. A la fin de la saison de chasse, lorsque le gibier remontait vers le nord, les bédouins relâchaient les faucons, ne pouvant les nourrir pendant la saison chaude.
Très prisée par les Cheikhs et élevée au rang de sport national par le prince régnant, la chasse au faucon passionne les Emiratis. Les arabes désignent le faucon sous le nom de «At-Taïr-al-Hoor » (l’oiseau de pure race) avec une prédilection pour le faucon sacre et le faucon pèlerin, mais faucons gerfauts, faucons de Barbarie et hybrides des espèces de faucon sont aussi très prisés par les fauconniers des émirats.
Mais comme tout animal de sport, les faucons, animaux fragiles, nécessitent des traitements de faveur. Or, la chasse au faucon n’est pas à la portée de toutes les bourses, et seuls les Emiratis fortunés peuvent se le permettre. En effet, l’achat de l’oiseau, l’entretien et les soins prodigués, coûtent une fortune.
Le gouvernement des Émirats Arabes Unis dépense chaque année 100 millions d’AED (20 à 25 millions d’euros) pour la préservation des rapaces et pour attirer l’attention de l’opinion publique sur ces espèces menacées. De même, par l’intermédiaire du Club des fauconniers des Émirats Arabes Unis, Abu Dhabi s’engage activement pour que la fauconnerie soit sauvegardée pour les générations futures.Les touristes, qui séjournent dans les Émirats entre octobre et mars (saison de chasse), peuvent ainsi assister à des soirées organisées dans le cadre de l’Arabian Desert Evening au cours desquelles un expert en fauconnerie fait des exposés et des démonstrations sur cet art. L’Héritage Village et le Bédouin Village accueillent occasionnellement des fauconniers qui viennent faire découvrir leur art. De même, chaque année plusieurs compétitions et concours de beauté de faucons sont organisés permettant aux touristes d’admirer de près ces magnifiques rapaces.
Le faucon est appelé oiseau de « leurre », car pouvant s’éloigner du fauconnier, seul un leurre (ailes d’oiseaux accrochées au bout d’une corde) que l’on fait tournoyer peut rappeler le faucon. L’espèce de faucon est choisie en fonction du type de proie à chasser et du type de territoire.
Les faucons sont généralement coiffés d’un chaperon (petit casque en cuir). Ce dernier permet de garder les oiseaux dans un état de calme (lors de l’approche du gibier) afin qu’ils conservent tout leur potentiel de chasse pour le focaliser sur la future proie.
Alors que le soleil monte dans le ciel, tout comme la température, direction le spa de l’hôtel Banyan Tree Al Wadi pour une expérience unique au cœur du désert : le Rainforest, parcours aquatique unique en son genre qui invite le visiteur durant 1h à expérimenter plusieurs douches et pédiluves sensoriels. Détente garantie !
Côté saveurs, mention spéciale pour le restaurant gastronomique thaï Saffron. Seul bémol, le manque de lumière qui nécessite de consulter le menu à l’aide d’une lampe torche et qui impose de conserver son iPhone en mode lampe de poche pour contempler avant de savourer ce qu’il y a dans son assiette :-). Soyez rassurez, au Banyan Tree Al Wadi, ils ont tout compris, les menus sont équipés d’une petite lampe torche permettant à tout instant de mettre en lumière les plats proposés à la carte. Le romantisme d’une soirée aux chandelles à ses limites tout de même ;-).
Situé à moins d’une heure de route (qui plus est rectiligne et flambant neuve) de l’aéroport de Dubai, on aurait tort de se priver d’un séjour au Banyan Tree Al Wadi. Ce d’autant que vous aurez l’opportunité durant votre séjour de profiter des infrastructures du Banyan Tree Ras Al Khaimah situé à 20 minutes en voiture du Banyan Tree Al Wadi. Au programme, superbe plage privée, restaurant savoureux pour déjeuners légers. Personnellement, j’ai préféré et de loin le Banyan Tree Al Wadi et si j’avais un conseil à vous donner, cela serait d’y séjourner 5 à 7 jours pour avoir le temps de profiter de l’ensemble des infrastructures et activités qui y sont proposées. Si vous souhaitez réserver votre séjour au Banyan Tree Al Wadi, je vous recommande Suite Privée, club privé pour voyageurs exigeants. Ils ont lancé il y’a 2 ans de cela leur service de conciergerie privée et mettent à disposition un spécialiste par destination. Sur mesure et excellent rapport qualité/prix garantis. Vous pouvez leur envoyer vos demandes à contact@suite-privee.com.
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