Une éternité que je n’avais pas publié de carnet de voyage. Il faut dire que ces derniers mois ont été particulièrement tendus côté business avec la refonte de mon site marchand qui aurait dû être livré…il y’a 8 mois ! Plus de 8 mois de retard donc et 2 lettres de mise en demeure, la dernière avant assignation au tribunal. Voilà vous savez tout ou presque. J’ai passé plus de 50% de mon temps ces 8 derniers mois à me battre (façon de parler…quoique) avec ou contre (question de point de vue) 2 développeurs web qui m’ont vanté leurs mérites d’informaticiens pour in fine se révéler deux incompétents, immatures et totalement irresponsables. Je vous laisse imaginer, mesurer la hauteur du préjudice commercial pour ma start up sans parler du préjudice moral puisque la plaisanterie m’a valu une perte de 5 kg (bon en même temps c’est pas mal pour l’été ;-)), ajouté à une perte de sommeil et un moral au ras des pâquerettes ! Cette très mauvaise expérience m’aura toutefois appris à renforcer ma capacité de résilience. Un ami (Saint Cyrien) me citait Churchill très à propos : « Si vous traversez l’enfer, continuez d’avancer ! ». C’est exactement ce que je fais depuis plus de 8 mois à présent mais là je dois avouer que je commence sérieusement à saturer. Tout ceci pour vous expliquer les raisons de mes absences sur le blog. Bon, rassurez-vous, je suis plus présente sur twitter (@komingup) et instagram (komingup). Plus facile de publier ses humeurs et photos de voyage en 140 signes max qu’en 3000 mots :-).
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Du coup pour Venise, ne soyez pas étonnés si je vous dis que mon voyage remonte à décembre dernier. Et oui, décembre !!! Et non, Venise n’a pas changé pas bougé en 6 mois. La magie opère toujours quelque soit le mois de l’année. Vue et mille fois revue, Venise s’offre pourtant à chacun nouvelle et contradictoire. En équilibre entre ciel et mer, la cité lagunaire invite à la dérive. Il faut naviguer dans les méandres de ses canaux, se perdre dans ses passages dérobés et ses jardins secrets et se laisser gagner par l’émotion. C’est ça Venise, un diamant brut qui ne laisse personne indifférent. Tout a été dit, écrit, filmé et imaginé sur elle…Pourtant, inépuisable, elle s’offre entièrement à chacun unique et nouvelle. Telle un kaléidoscope, la Sérénissime cultive le goût du secret.
Labyrinthique, elle se perd dans un écheveau de venelles, d’impasses, de placettes, de ponts…dont on ne sait jamais vraiment où ils aboutissent. Même ceux qui connaissent la ville finissent toujours par s’y perdre, avec bonheur. Car c’est bien là l’un des plaisirs exquis que procure Venise. Déambuler, guidé par le seul désir du regard, aiguisé par la curiosité de croiser au dédale d’une venelle, une église baroque, un palais, une échoppe, une rangée de barques flottillant en rang d’oignons et les célébrissimes gondoles.
Sur l’eau, les motoscafi (bateaux taxis), bateaux privés et gondoles forment un ballet gracieux. En face, sur un minuscule îlot, l’église San Giorgio Maggiore scintille dans la lumière. Sa façade poudrée resplendit en plein jour d’une blancheur spectrale. Palladio, son architecte, avait choisit la pierre en fonction de cette teinte qu’il jugeait « la plus agréable à Dieu ».
A droite, l’île de la Giudecca, longue bande de terre ponctuée d’églises et de palais. Un monde à part. On y trouve une prison pour femmes, une université d’art et une multitude de jardins potagers et fruitiers.
Plus loin, les pas vous mènent au magistral palais des Doges. Pierre angulaire de cet époustouflant ensemble constitué par la place, la basilique Saint-Marc et les Procuraties. Le symbole triomphant de l’ancienne puissance de la cité des Doges.
Le lieu est magique. Il était pas loin de 16h quand je me suis présentée à l’entrée du palais des Doges. Étonnamment, il n’y avait que peu de monde dans la file d’attente. Certainement parce que nous étions en décembre et plus vraisemblablement parce que nous étions à moins de 2h de la fermeture. Par chance, il n’y avait que peu de visiteurs, me donnant l’opportunité d’apprécier chaque salle, tableau, meuble ou fresque à mon rythme. Quand je suis sortie, il faisait nuit. La place Saint-Marc était illuminée des lumières annonçant Noël. Et oui, souvenez vous, nous étions en décembre ;-).
Sur la place c’est la cacophonie. En face l’un de l’autre, sous les arcades des Procuraties, le café Florian et le café Quadri ont installé un orchestre. Guerre des mélodies entre deux institutions ayant vu défiler dans leurs fauteuils de velours les mêmes illustres clients, de lord Byron à Henry James. En rentrant à mon hôtel, l’Aman Canal Grande Venice – dont je parlerais plus longuement dans un prochain post – je suis passée sur le pont du Rialto, célèbre pour sa forme en accent circonflexe et ses échoppes toutes magnifiquement décorées à l’approche de Noël.
Magistralement situé sur le Grand Canal, l’axe emblématique de la ville face au marché du Rialto (à ne manquer sous aucun prétexte!), en plein coeur du quartier historique de San Polo, le plus petit « sestiere » (quartier) de Venise, à proximité de l’église de San Giacomo di Rialto et de Campo San Polo, l’Aman Canal Grand Venice (autrefois palais Papadopoli) est la première « réalisation » du groupe hôtelier de luxe Aman en Italie.
En investissant deux palais vénitiens du 16e dans le vieux quartier de San Polo typique à souhait, il relève le pari de concilier sa signature contemporaine avec celle des plus grands artistes et artisans des siècles passés. Inauguré en juin 2014, en même temps que la Biennale, l’Aman Canal Grand Venice transforme l’essai avec panache. Confiée au cabinet malaisien Denniston International, sous l’autorité de Jean-Michel Gathy, architecte belge, maître ès palaces, et de david Schoonbroodt, architecte d’intérieur, la métamorphose des deux palazzios, reliés par un labyrinthe de couloirs et d’escaliers, semble une évidence !
A suivre…sur KomingUp 😉