Le paquebot hollandais, El Nieuw Amsterdam, transportant 2000 passagers gays américains et européens a été interdit d’escale à Casablanca ce 29 juin dernier. C’est le journal El Pais, qui a annoncé le dimanche 1er juillet, que le ministre de l’intérieur marocain, Mohan Laenser, était à l’origine de cet vindicte.
Alors qu’on célèbre un peu partout en France et en Europe la Gay Pride, les autorités marocaines affichent clairement leur manque d’ouverture.
A présent que l’islamisme est définitivement ancré dans paysage politique marocain, de nombreux conflits refont surface et créent la polémique.
A noter que le code pénal marocain punit l’homosexualité de six mois à trois ans de prison et des amendes de 120 à 1200 dirhams. Si ces peines ne sont pas toujours appliquées, le gouvernement demande aux homosexuels une certaine réserve. Cette croisière gay devait être la première à mettre le pied sur un sol musulman.
Le ministre du tourisme marocain a démenti toute interdiction d’accoster en déclarant : « Nous n’avons interdit aucun bateau et nous ne demandons pas à nos touristes leurs préférences sexuelles ». Contradictions qui révèlent un conflit intérieur entre deux courants : les conservateurs et les modernistes.
En mars dernier, le ministre de la Justice et des Libertés a déclaré que les touristes occidentaux viennent à Marrakech pour « passer beaucoup de temps à commettre des péchés et s’éloigner de Dieu ».