Les services mobiles de Go Voyages, Opodo, et le site officiel de la SNCF sont consultés par les Français et pourtant peinent à tranformer leurs visiteurs en acheteurs qui ne réservent pas spontanément via leur téléphone portable.
Même si le marché des smartphones connaît une forte croissance depuis quelques années, le m-commerce (le commerce via le mobile) ne se déploie pas aussi vite que le souhaiteraient les entreprises.
Quelque soit la marque, seulement environ 2,5% des ventes et 5% du trafic internet trouvent leur source via le réseau internet mobile. Frédéric Pilloud, le directeur commercial et marketing France d’Odigéo constate que le taux de transformation via l’Iphone est trois fois moins important qu’un site internet. En effet, 0 ,4% à 0,5% des visiteurs deviennent acheteurs de vols secs, c’est-à-dire de billets vendus seuls, sans aucune autre prestation, contre 1,5% à 2% depuis un ordinateur.
Ceci est facilement explicable du fait que la prise de données via un téléphone est beaucoup moins pratique par le biais d’un portable. Les clients préfèrent attendre d’être à l’aise chez eux pour effectuer leur démarche. D’autant plus que certaines données confidentielles telles que les données bancaires sont plus faciles à fournir lorsque l’on est dans un endroit sécurisé tel que le foyer familial. Les mobinautes recherchent avant tout à s’informer et non à consommer.
Toutefois, on peut noter que l’Ipad transforme davantage les visiteurs en acheteurs. Le site marchand de la SNCF a vendu 2 millions de billets de train l’année précédente ! La tablette génère alors 20% des ventes mobiles de la filiale SNCF en 2011, soit le double par rapport à 2010. Ainsi, l’aspect pragmatique de la tablette est à souligner : plus l’écran est large plus les individus sont amenés à acheter.